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La Burqa et le Burkini : Une parole étouffée ?

L’autre jour en sortant de mon immeuble, j’ai croisé une personne qui travaille sûrement dans un des appartements et que je vois régulièrement depuis une vingtaine d’années. Cette fois, se fut bien différent car elle portait une Burqa, cela m’a surpris car je ne savais pas qu’elle était musulmane, aucun signe jusqu’alors ne l’avait montré.

Ma surprise m’a poussé à me questionner. Quelle pouvait être le sens de ses nouveaux habits ?
En réfléchissant je me suis rendu compte que les habits que nous portons sont un discours adressé à l’autre, un mode de communication, un langage. La preuve en est que lorsque nous restons seuls à la maison, souvent nous mettons des habits confortables, sans nous occuper de si ça nous va ou pas, ou  même pour certains, c’est une occasion de rester nu ou en slip ou culotte, selon la température. Quoiqu’il en soit nous nous occupons peu ou pas de l’esthétique. Par contre si quelqu’un arrive brusquement nous nous dépêchons de nous habiller ou de changer d’habits en fonction du statut que nous attribuons au visiteur. Pour sortir, nous nous habillons selon l’activité que nous allons exercer. Si c’est un RDV professionnel, amoureux ou avec un ami le choix  de nos vêtements sera plus ou moins différent. Ainsi comme pour la parole, les habits sont des mots. Ils nous plaisent, d’autres nous agressent, nous font rire, certains ont une influence sur nous et nous voulons les imiter, ou encore ils nous parlent d’une classe sociale, ils peuvent nous provoquer, ou induire du rejet ou du désir. Ils nous « parlent » aussi d’une culture, d’une religion, même d’une personnalité ou d’une pathologie. Il y en a de ceux qui nous font peur, ou ceux qui nous excitent. Il y a aussi des poètes de l’habillement, les stylistes, à travers leurs créations ils construisent «ses poèmes », qui peuvent nous plaire ou pas. En somme il s’agit d’entendre les habits comme une parole, un message que nous adressons à l’autre ou qui nous ait adressé. Ce message est plus ou moins souvent conscient.

La question est : Que vais-je signifier à l’autre avec ma façon de m’habiller ? Quel est le sens que je vais transmettre ? Le sens dépend souvent du contexte, c’est là où ce langage prend toute sa force. Dans le contexte politico/social actuel où, suite à des attentats perpétués un peu partout dans le monde par des groupes islamistes radicalisés, porter une burqa ou un burkini devient une sorte de parole très forte qui envoie un message pour des populations qui se sentent traumatisées, agressées, interpelées par le vécu du terrorisme, sans pour autant savoir ce que cela signifie. Il y a eu peu de reportages des femmes portant ces habits, nous ne savons pas ce qu’elles disent, d’ailleurs peut être qu’elles disent des choses différentes.
Est-ce de la provocation ? S’agit-il d’affirmer une identité ? Est-ce une soumission à une culture ou à une religion ? En tout cas il y a un changement de discours, la plupart, comme dans le cas de mon exemple, ne le portaient pas avant. Quel est le sens qu’elles veulent donner à travers ce changement ?
Une chose est sûr, ce n’est pas neutre ni vide de sens, bien au contraire, c’est un langage puissant, chargé de sens, il crie, il signifie quelque chose. Est-ce une parole de guerre ? D’opposition ? Est-ce montrer un accord tacite avec les attentats ? Est-ce une manière de résister à la culture occidentale et à la démocratie ? Nous avons à l’entendre, à la faire verbaliser. Nous ne sommes plus au stade d’une mode, d’une affirmation religieuse, c’est sûrement bien plus que ça. Ce sont ces femmes qui doivent parler, dire ce qui n’est pas dit mais signifié.

Les interprétations, aussi justes soient elles, ne restent que des interprétations, nous avons à questionner, à aider ces personnes à se positionner face aux événements, à verbaliser ce que la Burqa et le Burkini manifestent.

Article Georges Escribano

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