Petite j’ai été élevée dans une ambiance simple, faite du bonheur de liens aimants, de partage et d’idée de justice. Cela m’a paru tellement naturel que j’ai été choquée de découvrir l’injustice de notre monde.
Jeune adulte, en découvrant l’économie, j’ai conclu qu’il y avait une seule manière efficace d’aider: faire partie des décideurs pour contribuer à plus d’équité.
Même si mon action devait être celle d’un grain de sable, elle aurait l’avantage de s’inscrire dans la bonne direction. Forte de ces bonnes résolutions, je suis devenue consultante internationale pour la Banque Mondiale et le FMI. Économiste au sein d’une équipe de dix consultants mandatés dans un pays d’Afrique, nous étions chargés d’assainir les finances et de proposer des actions de développement pour le pays. Beaucoup de choses ont été réalisées avec une condition non négociable: ne pas toucher à la manne pétrolière, domaine inépuisable de pillage des ressources du pays, sur fond de corruption. Nous étions payés une fortune dans l’un des pays les plus pauvres du continent, qui tôt ou tard devrait avec des intérêts cumulés rembourser sa dette. Un élément d’incohérence total avec mes propres valeurs.
Sans les financements du secteur pétrolier, notre rayon d’action s’est avéré bien réduit. J’ai compris la perversité du système d’exploitation des pays dits pauvres, et prétendus en développement. Désormais je les qualifie « en cours de pillage » et j’ai abandonné ce métier pour comprendre la psychologie humaine: pourquoi tant d’avidité et d’égoïsme? Comment peut-on croire changer le monde parce que l’on rêve du meilleur pour soi et les autres ?
Une psychothérapie m’a aidée à mieux me comprendre et à discerner les tenants et aboutissants du triangle des conflits : il ne s’applique pas qu’aux autres relations interindividuelles ! Il est omniprésent dans les organisations et les relations de pouvoir. Un parcours de formation en Psychologie et Psychothérapie m’a appris à repérer ce qui se jouait dans la psychologie humaine et organisationnelle. Depuis, je n’ai jamais cessé d’aider à une prise de conscience qui invite à plus d’autonomie, de conscience et de liberté.
Aujourd’hui, parallèlement à la psychologie et à la psychothérapie, j’exerce un métier de coach et je me rends compte combien de nombreuses personnes font des concessions insoutenables pour se maintenir à des postes qui ne leur conviennent pas, dans des entreprises qui heurtent leurs valeurs, ou dans des positions conflictuelles apparemment sans issue. Et ceci quel que soit le type de métier ou de secteur, public comme privé. Lorsque je rencontre des personnes qui souhaitent faire une reconversion, je me base sur mon expérience pour analyser avec elles leurs motivations profondes et leurs valeurs, de façon à les aider à articuler leur projet de façon cohérente pour que ce changement puisse aboutir à une véritable réussite.
Des personnes qui ont un talent naturel pour la relation d’aide, je les oriente vers une formation qui allie la psychologie et la psychothérapie.
Suite à mes recherches sur les formations proposées, la SFU Paris est une des écoles qui répond au mieux à cet objectif car elle articule les différentes théories psychologiques et psychanalytiques, intègre une partie expérientielle, des stages et de la supervision. Pour permettre à chacun de se reconvertir dans les meilleures conditions, les cours ont lieu les weekends du vendredi au dimanche.
Quoiqu’il en soit, se former à la psychologie devrait s’enseigner à l’école et être intégré dans la plupart des cursus de formation, y compris des écoles de management.
PASCALE H.