Au commencement… Voilà qui convoque, dans un mouvement de retour, tant le verbe que l’action, la création que la destruction. Partant de notre cheminement préhistorique à l’évolution plurielle, nous entamons notre parcours du côté de ces origines sous leurs diverses formes. À partir des récits bibliques, tout d’abord, de la figure de Marie enceinte au périple de Jonas. Dans le corps également : quand des manifestations mortifères trop peu considérées apparaissent, posant la question de la nidification psychique dans les parcours de procréation ; via l’actualité de la transsexualité, quand la construction de l’identité sexuée est interpellée ; ou à l’approche du mourir que nous entendrons comme un ultime commencement porté par le soi. Puis, avec Erich Neumann, continuateur de l’œuvre de Jung, nous explorons les origines de la conscience en nous intéressant au mythe de la création élaborée comme une phénoménologie de l’évolution de la psyché. Ainsi, c’est le processus de mise au monde qui est interrogé plus amplement, celui de l’individuation dont l’enjeu se dessine dès les premiers entretiens avec des patients adolescents. Et c’est sous un éclairage renouvelé que nous revisitons le parcours du jeune Jung lui-même, par la découverte d’un poème de sa main mis en lien avec ses Cahiers Noirs, qui nous plongent au cœur des re-commencements.