Des groupes de migrants se déplacent à la recherche d’une évolution économique et sociale, poussés par des besoins fondamentaux de survie. Ils amènent avec eux leur culture, c’est-à-dire leur façon de satisfaire leurs besoins. A l’arrivée dans un nouveau pays, ils sont confrontés à une autre façon de penser, de sentir et de se comporter face à la réalité. C’est alors que la question de l’appartenance se posera.
Aujourd’hui, nous assistons à un fort antagonisme entre la vitesse du contact interpersonnel virtuel et la presque inexistence du contact réel. Comment comprendre alors la cohabitation lorsque la rencontre entre deux cultures se produit ? Plus encore, comment pourrait-on satisfaire des besoins, de base, détachés des origines culturelles, dont les représentations sont souvent religieuses, avec leurs références, leurs héros ?
Si nous prenons exemple dans l’histoire des premiers mouvements islamiques, nous constatons qu’ils se différencient largement des valeurs chrétiennes, pour ces mouvements le courage guerrier était à la base de toute action. Ainsi existent des récits héroïques où sont présents des chevaux ailés, des invasions de paisibles villages orientaux, des batailles en Méditerranée où nous pouvons constater des différences de mentalités culturelles de taille. Quelquefois incompréhensibles, où le courage guerrier et violent se mêle au respect de l’autre, de Dieu, de l’amour, de la sensibilité.
Nous pouvons nous interroger : Est-ce que la pire des violences serait l’absence d’amour divin et charnel ? Elle s’exerce dans le mépris de la croissance naturelle et sociale, laquelle prend ses racines dans les pulsions reptiliennes qui garantissent la survie de l’individu et de l’espèce.
L’économie qui devrait soutenir l’évolution humaine est souvent devenue un instrument d’asservissement des humains au lieu de faire le lien entre tous, ce qui nous permettrait de nous placer dans une réelle complémentarité circulaire.
Le migrant face à la confrontation d’une nouvelle culture, peu disposer à l’accueillir, cherche un moyen psychologique de résoudre l’angoisse de la perte de repères d’identité et d’appartenance, se refugie dans la religion, créant ainsi de façon imaginaire une identité, une appartenance, un statut.
De leur coté, les religions qui auraient pu servir à contenir et a faciliter la complémentarité, furent souvent utilisées pour isoler les individus et les cultures.
Article de Paulo AKL, Master en sociologie citoyenne,
Rio de Janeiro- Brésil