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Une réflexion sur le politique

Ces derniers temps, avec les élections américaines, et les primaires de la droite, il y a eu chez beaucoup de personnes un petit regain d’intérêt pour la politique. Des positions se sont prises, des avis ont divergé, des convictions se sont manifestées. Aussi, nous avons essuyé des surprises où les candidats qui étaient favoris dans les sondages, ne furent pas élus. C’est cela qui m’a poussé à réfléchir sur ce qui est prise en compte lors de campagnes politiques par les électeurs, qu’est ce qui fait qu’une personne va voter plutôt tel ou tel candidat. Ce qui m’est très vite apparu, c’est que le contenu de ce qui est dit ne semble pas très important, mais plutôt ce qui est signifié à travers le contexte, le ton de voix, les gestes, les attitudes, les mots employés et le temps de verbes, bref tout le discours non verbal. C’est ce qui viendrait à corroborer, par ailleurs, des hypothèses de certaines théories de la communication sur le fait que 93% de la communication passe au niveau non verbal.
Quel est, le processus ? Une élection remet en cause l’avenir d’un pays, du lieu ou territoire où les personnes évoluent. La base de la survie est le lieu qui va nous fournir l’aliment, l’eau, l’espace de reproduction, qui garanti la survie de l’espèce. Le cerveau reptilien, le cerveau de la survie, est activé. Le politicien va s’adresser à « celui-ci », c’est-à-dire à la partie de nous qui a besoin d’une garantie. Les contenus de la plupart des discours, n’ont qu’un petit pouvoir de conviction, c’est le candidat, qui à travers de sa personne, de sa personnalité qui deviendra la figure sur laquelle on va transférer, projeter la sécurité, c’est à notre inconscient qu’il s’adresse, à notre reptilien. En fonction de la culture dans laquelle nous vivons, nous avons appris les moyens de la survie, nous avons de convictions sur « l’essentiel » qui va nous la garantir. Dans notre culture c’est l’aisance économique, le travail, l’effort, la défense du territoire, qui sont les mots clé pour notre bien être. Dans ce cas on n’a pas besoin de grandes explications, ni des réflexions pour adhérer à ce discours, surtout a une époque de crise économique, sociale et des valeurs. Nous allons naturellement rechercher dans le passé ce qui nous avait rassurés. Le risque est que nous finissions par nous éloigner ainsi des vrais problèmes, car le monde est dans une continuelle mutation il a déjà beaucoup changé, les réponses qui pouvaient être adéquates avant, ne le sont plus maintenant, nous sommes dans un monde globalisé, dans une interdépendance économique, environnementale et technique totale, les anciennes stratégies ne sont plus adaptées, « nous ne pouvons plus lutter avec du nucléaire comme si nous avions des épées en bois ». Mais quoi faire ? Comment réagir ? Il me semble que nous avons besoins de nous informer et de réfléchir ensemble, nous avons à nous ressembler, à nous connaitre, à trouver ensemble les solutions en nous confrontant à la réalité actuelle. Il ne s’agit pas de faire le procès des uns ou des autres candidats, mais plutôt de nous interroger sur nos propres responsabilités, de murir et d’arrêter de nous reposer sur des personnes qui vont penser à notre place, qui vont décider à notre place. Il va falloir sûrement réfléchir autrement, c’est déjà le cas de certaines expériences comme celle de Marina Leda en Espagne où toute la ville participe aux débats et aux décisions touchant la communauté.
Espérons que la peur et la colère qui semblent s’exprimer à travers les dernières consultations électorales, puissent nous pousser à nous interroger sur quel monde nous voulons pour nous et surtout pour les générations à venir.
Article de Georges Escribano

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